Troisième trimestre de grossesse

Ce troisième trimestre fait entrer la femme dans une nouvelle expérience psychique et physique.

L’expérience psychique est liée à la proximité de la rencontre avec l’enfant.
La future mère sait maintenant que le bébé est viable, avec comme corolaire le proche établissement d’une relation avec ses plaisirs et ses exigences. Cependant avant que cette relation puisse commencer, il y a un passage obligé, l’accouchement. Donc deux pensées l’habitent : une, tournée vers l’enfant, concerne leur rencontre et l’autre, tournée vers elle- même, concerne l’épreuve de l’accouchement.
Ces deux pensées sont en même temps opposées et complémentaires. Elles sont toutes deux des projections dans un même futur et liées l’une à l’autre puisque la rencontre ne se fera qu’au prix de l’accouchement.

L’expérience physique concerne le présent.
La présence du bébé se fait de plus en plus lourde et le corps de la femme arrive aux limites de son adaptabilité pour subvenir aux besoins grandissants des deux : ses fonctions ont du mal à assumer en même temps ses propres besoins et ceux de l’enfant. En effet du côté du bébé, en fin de grossesse, le liquide amniotique dans lequel il est bercé diminue ainsi que son alimentation par le placenta.
Du côté maternel, avec le temps, la mobilisation est plus difficile, la digestion ralentie, la sexualité moins simple, le système cardio-respiratoire peine à assumer les deux organismes.
La fatigue devient plus présente et souvent le sommeil est moins réparateur. Cet état se rapproche de celui de la vieillesse sauf qu’ici, il sera réversible dans les suites de l’accouchement.

En bref, cette « vieillesse temporaire » incite à moins d’activités extérieures et donne donc de l’espace au travail intérieur de réflexion, d’élaboration, de projection dans ce futur pour se préparer selon les deux axes : l’accouchement et l’accueil de l’enfant.