La Rencontre avec l’enfant
Les parents arrivent ensemble au terme des 9 mois de préparation, tous deux s’apprêtant à accueillir l’enfant.
L’enfant, quant à lui, arrive au terme d’une expérience fabuleuse qui a vu la construction de son corps et de son psychisme. Il va passer une frontière qui sépare « sa vie cachée au cœur de la mère » d’une vie de relation avec ses parents. Il devra apprendre à établir cette relation car elle est vitale pour la suite de son existence commencée il y a 9 mois.
Nous allons explorer avec vous les 3 aspects de cette rencontre : la naissance, l’accouchement et le rôle du père.

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Extrait module d’accompagnement PDF
Plan du module :
- Introduction
- Quelques conseils
- La naissance, le passage d’une frontière
- L’accouchement
- Le rôle du père
- Après l’accouchement
- Entre idéal et humilité
Ressources téléchargeables :
EPUB
Audio
15 - La naissance
16 – La mère
17 – Le rôle du père
18 – Après la naissance
19 – Conclusion, entre idéal et humilité
Pour comprendre la naissance rien de mieux qu’une analogie : si nous conscientisons le processus qui préside à notre réveil et déplions cette expérience pour en saisir les étapes, nous aurons un modèle pour comprendre la naissance.
A l’image du dormeur qui vit intensément dans ses rêves mais sans son corps (et pourtant il en a bien un en vie dans son lit !) le bébé in utero a une vie sensorielle riche et intense, mais avec une conscience du corps très amoindrie comme le rêveur.
Puis, « réveillé » sous l’effet des contractions et de la diminution du liquide qui l’entoure, l’expérience de la naissance va le mettre en contact avec ce corps et ses exigences. Le bébé prendra alors conscience de son corps, de la même façon que le nôtre reprend ses droits lors du réveil.
Comme nous nous détournons de nos rêves, lui aussi se détournera de l’expérience de complétude. Comme nous nous projetons, parfois à regret, dans la journée qui commence, lui se projettera dans l’amour qui l’attend sur terre, celui de ses parents.
Selon la qualité de cet amour, il sera plus ou moins enclin à naitre, un peu comme nous aussi, avons parfois du mal à sortir de nos rêves pour aborder notre journée.
Sortant de l’amour inconditionnel de la complétude, l’amour humain lui paraitra étriqué et ambivalent : tout le long de l’accouchement, le bébé sera mis devant cette réalité.
Et en fin de parcours, afin de s’engager pleinement dans une relation avec son papa et sa maman, la seule solution qu’il trouvera sera de repousser cette expérience dans les couches profondes de son subconscient. C’est ainsi que nous avons perdu le souvenir de notre vie intra-utérine pour n’en garder qu’une nostalgie.
L’amour humain ne peut pas se comparer avec l’amour de la complétude. Peu importe car ce n’est pas le but. Le but pour l’enfant est d’être aimé.
Le but pour les parents est de l’aimer, en lui offrant un équivalent de cette complétude par la bienveillance et la bientraitance. Leur devoir envers l’enfant consiste à activer son formidable potentiel de vie et c’est ainsi qu’ils l’aideront à faire son entrée dans un monde inconnu qu’il devra explorer.